Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "Éric Zemmour invité de BFMTV" video.

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  9. Cette fixation ridicule sur les prénoms est l'un des points qui me séparent fondamentalement d'Éric Zemmour. En effet, être Français c'est d'abord et avant-tout un état d'esprit, pas le fait de porter tel ou tel prénom, et un Farid, un Karim ou un Mohamed peut être tout aussi patriote, sinon plus, qu'un Pierre, Paul ou Jacques, c'est une question de ressenti personnel et d'attitude individuelle. Iriez vous, dans ce cas, Éric, jusqu'à interdire également les prénoms Bretons, Basques ou Corses, comme, dans ce dernier cas, celui de ma fille aînée Vannina ?, je vous souhaite bien du plaisir dans ce cas..... Au passage, chez nous, en Corse, nous faisons face depuis plusieurs décennies à un véritable, long et progressif processus de "grand remplacement" dont la source se situe bien plus sur la rive nord de la Méditerranée que sur sa rive sud en dépit de la présence dans l'île d'une population issue de l'immigration maghrébine, essentiellement marocaine et tunisienne, bien plus paisible et, finalement, bien mieux intégrée que sur le Continent. Un dernier mot, le prénom de ce Bonaparte que vous admirez tant et avec lequel la généalogie m'a déniché un ancêtre commun du côté de mon père, de vieille souche ajaccienne par ligne exclusivement matrilinéaire, Napoléon, n'était pas autre-chose que la francisation artificielle et tardive d'un vieux prénom typiquement et spécifiquement italien, Napoleone, se prononçant Nabulione en corse, qui n'avait jamais été porté en France avant lui, à tel point qu'il fallut inventer de toutes pièces un "Saint Napoléon" à inscrire provisoirement au calendrier pour mettre la situation personnelle du Premier Consul en conformité avec sa propre loi de 1803 sur les prénoms.
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  19. Éric Zemmour n'a pas compris ou fait semblant de ne pas comprendre ce qu'est exactement le principe de laïcité. La laïcité, Éric, c'est précisément la liberté, dans l'égalité des consciences et la tolérance mutuelle, de croire ou de ne pas croire, de pratiquer le culte de son choix ou de n'en pratiquer aucun, sous la garantie de la distinction et de la séparation entre domaine spirituel et domaine temporel, sphère privée et sphère publique, religion et politique au sens étymologique du mot, "chose de la cité", dont la traduction juridique est la séparation des cultes religieux et l'État, et de la stricte neutralité en matière de dogmes, religieux ou pas, de la sphère publique recouvrant tout ce qui concerne les affaires publiques et se rapporte à l'action et aux missions de la Puissance publique au service de l'intérêt général sans distinctions de croyances et de non-croyance, laquelle ne se confond en aucune manière avec la notion purement géo-spatiale d'espace public désignant simplement tout lieu ouvert au public, où ce qui relève de la sphère privée, dont relève, par exemple, la foi religieuse, peut librement s'afficher et s'exprimer sous réserve de respecter la liberté d'autrui et de ne pas troubler l'ordre public par des manifestations violentes ou intempestives. Partant de là, l'obligation de neutralité laïque impliquant la prohibition des signes ostentatoires d'appartenance religieuse n'est imposée par la loi qu'aux seuls agents du service public dans l'exercice de de leurs fonction et aux seuls élèves de l'enseignement public primaire et secondaire dans l'enceinte de l'établissement qu'ils fréquentent et dans le seul cadre de l'enseignement qui leur y est dispensé, étant là pour acquérir des connaissances et s'initier à la citoyenneté, pas pour afficher leurs convictions personnelles, mais certainement pas à tout le monde, de manière générale et absolue dans le simple espace public. Une telle interdiction générale et absolue serait d'ailleurs la négation même de l'essence du principe de laïcité qui est de garantir la liberté, dans l'égalité, de la sphère privée, y compris lorsqu'elle s'exprime dans un espace public, justement par la neutralité de la sphère publique telle que définie plus haut. La laïcité, Éric, ce n'est pas une opinion, c'est tout simplement la liberté d'en avoir une dans le respect de la liberté d'autrui d'avoir la sienne, et, en cela, elle se distingue à la fois de la notion de religion d'État ou de religion officielle, d'une part, et de celle d'Athéisme d'État, de type marxiste, per exemple, d'autre part, puisque, dans les deux cas, l'État n'est justement pas neutre. Or, interdire de manière générale et absolue tout signe orstentatoire d'appartenance religieuse dans le seul espace public, hors service public, cela reviendrait à rompre cette neutralité de l'État, garantie de la liberté dans l'égalité des consciences. Comme le disait fort justement Aristide Briand, rapporteur de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, "la loi protège la foi aussi longtemps que la foi ne prétend pas dire la loi", la laïcité ce n'est pas autre-chose que ça. Un extrait essentiel de l'article premier du Règlement général du Grand Orient de France, lu en loge à chaque ouverture des travaux, exprime, lui aussi, parfaitement, ce qu'est la laïcité : "Considérant les conceptions métaphysiques comme relevant du domaine exclusif de l'appréciation individuelle de ses membres, la franc-maçonnerie se refuse à toute affirmation dogmatique".. .
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