Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "L'offensive du voile à l'école : "La laïcité a permis l'émancipation des femmes"" video.
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C'est "Islam laïc" qui ne peut exister sur le plan conceptuel, @AndréAgass-i9y , cette "religion-Loi et intrinsèquement politique depuis ses origines, qui a toujours ignoré le principe de la distinction et de la séparation entre domaine spirituel et domaine temporel inscrit dans les Évangiles chrétiens à travers ces deux paroles attribuées au Christ : "Rendez à César ce qui appartient à César et laissez à Dieu ce qui est à Dieu" et, surtout, "Mon royaume n'est pas de ce monde", étant conceptuellement incompatible, non-seulement avec notre République laïque et ses valeurs, mais également, de manière plus générale, avec tout principe démocratique et notre civilisation elle-même fondée sur la distinction et la séparation entre domaine spirituel et domaine temporel, mais, par-contre, en tant que personne humaine, un musulman peut très bien avoir une approche et une pratique individuelles de sa foi compatibles avec ce que j'ai évoqué, c'est-à-dire une approche et une pratique pratique individuelles de sa foi exclusivement spiritualiste, piétiste et quiétiste, et, surtout, distanciée par rapport au dogmes de cette religion et à la "Loi" islamique. Ici, en France, c'est à la pratique de l'Islam de s'adapter à notre République laïque, à ses valeurs et à ses lois, à notre civilisation fondée sur la distinction et la séparation entre domaine spirituel et domaine temporel, entre sphère privée et sphère publique, entre religion et politique au sens étymologique du mot, "chose de la cité", pas l'inverse, et si ça ne vous convient pas, c'est simple, la Hijra est à votre entière disposition.
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La laïcité c'est très précisément la liberté, dans l'égalité des consciences et la tolérance mutuelle, de croire ou de ne pas croire, de pratiquer le culte de son choix ou de n'en pratiquer aucun, sous la garantie de la distinction et la de séparation entre domaine spirituel et domaine temporel, entre sphère privée et sphère publique, religion et politique au sens étymologique du mot, "chose de la cité", dont la traduction juridique est la séparation des cultes religieux et de l'État, et de la stricte neutralité en matière de dogmes, religieux ou pas, de la sphère publique recouvrant tout ce qui se rapporte aux affaires publiques et à l'action et missions de la Puissance publique au service de l'intérêt général, sans distinctions de croyances et de non-croyance, à ne surtout pas confondre avec la notion purement géo-spatiale de simple espace public désignant seulement tout lieu ouvert au public où tout ce qui relève de la sphère privée, à commencer par la foi religieuse, peut s'afficher et s'exprimer librement sous réserve de respecter la liberté des autres et de ne pas troubler l'ordre public par des manifestations violentes ou intempestives. Partant de là, la laïcité ce n'est pas une opinion, c'est tout simplement la liberté d'en avoir une dans le respect de la liberté d'autrui d'avoir la sienne, et, en celà, elle se distingue à la fois de la notion de religion d'État ou de religion officielle, d'une part, et de celle d'athéisme d'État, par exemple, de type Marxiste, d'autre-part, car, dans ces deux cas, l'État n'est justement pas neutre. Comme le disait fort justement Aristide Briand, rapporteur de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, résumant ainsi parfaitement en quelques mots l'essence même du principe de laïcité : "La loi protège la foi aussi longtemps que la foi ne prétend pas dire la loi". Ainsi, c'est justement pour garantir cette liberté dans l'égalité des consciences par la neutralité de la sphère publique telle que je viens de la définir précisément, que l'obligation de neutralité laïque impliquant la prohibition des signes ostentatoires d'appartenance, non seulement religieuse, mais également, de manière plus générale, idéologique, politique et, même, philosophique, est imposée par la loi aux seuls agents du service public dans le seul exercice de leurs fonctions et aux seuls élèves de l'enseignement public primaire et secondaire dans le seul cadre de l'enseignement qui leur y est prodigué. Il devrait d'ailleurs en aller de même, en principe, pour ces "collaborateurs occasionnels du service public" que sont les parents d'élèves de l'enseignement public accompagnateurs de sorties scolaires puisque, ce faisant, ils participent activement au fonctionnement du service public de l'Éducation nationale et à l'accomplissement de ses missions au même titre que les agents de ce même service, les usagers encadrés de ce service public que sont les élèves ayant droit à la même neutralité de la part des personnes qui les encadrent à quelque titre que ce soit. Mais, pour le reste, toute interdiction générale ou absolue du port de tel ou tel signe ostentatoire d'appartenance religieuse ou autre dans le seul espace public, sauf nécessité de sécurité publique impliquant que toute personne circulant dans le même espace public soit immédiatement identifiable à travers son visage et légitime rejet de tout ce qui symboliserait ouvertement et manifestement le mépris de la dignité de la personne, humaine, racisme, homophobie, infériorisation et mépris de la femme, etc..., constituerait justement une rupture de cette neutralité de la sphère publique censée garantir la liberté de tous dans l'égalité des consciences et serait donc la négation de l'essence même du principe de laïcité, et c'est ce qui me sépare fondamentalement d'un Éric Zemmour, par exemple. Le principe de laïcité est également fort bien exprimé dans ce passage essentiel de l'article premier du Règlement général du Grand Orient de France, lu en loge à chaque ouverture des travaux, : "Considérant les conceptions métaphysiques comme relevant du domaine exclusif de l'appréciation individuelle de ses membres, elle (NB : la franc-maçonnerie) se refuse à toute affirmation dogmatique". Franc-maçon du Grand Orient de France depuis plus de 24 ans et ayant longtemps été le "correspondant laïcité" de ma loge auprès de la Commission laïcité du Congrès régional des loges de la région maçonnique de Paris II, je pense modestement en connaître assez sur la question.
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