Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "Alain Finkielkraut : "La France est en train de devenir une petite nation"" video.

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  5. Nous avons assez payé le prix du sang à la France (par exemple, près de 50.000 mobilisés dont entre 12.000 et 15.000 morts en 14-18 sur une population totale de l'île de 220.000 habitants en 1914, deuxième département, après la Lozère, pour le nombre de tués en proportion de la population totale), pour avoir droit au respect de notre identité pleine et entière chez nous,  @matmatmut9563  . Ce que vous me dites, autant que vous voudrez quand nous vivons sur le Continent, mais au nom de quoi, chez nous, dans notre île, sur notre terre, ce serait à notre identité, à notre Histoire, à notre langue, à notre culture de s'effacer ou, tout-au-moins, de se faire discrètes en se cantonnant à la sphère privée, face à ce qui nous est venu de la rive nord de la Méditerranée sans, d'ailleurs, avoir demandé leur avis à nos ancêtres. Laissez nous demeurer pleinement ce que nous sommes, nous n'en serons que de meilleurs français, comme la génération de mes grands-parents et de mes parents, j'ai 63 ans, dont les membres, dans la quasi totalité des cas, avaient le corse pour langue maternelle et usuelle de la vie quotidienne, le français n'étant pour eux que la langue de l'expression écrite, apprise à l'école, et de la vie administrative, tout en se sentant profondément français et animés par un patriotisme français ardent et unanime naturellement complémentaire avec le vieux patriotisme corse hérité de l'Histoire, l'amour de la "grande patrie" et celui de la "petite patrie", comme on disait alors, étant indissolublement liés dans leurs cœurs, alors qu'aujourd'hui, regardez nombre de nos jeunes, moins ils savent parler correctement le corse, moins ils connaissent l'Histoire de leur île, plus ils ont perdu le sens de ses valeurs traditionnelles, d'un côté, plus ils se disent "nationalistes", moins ils se sentent français, de l'autre, preuve qu'un processus d'assimilation par dépossession d'identité peut avoir un effet destructurant au niveau de l'integration civique et citoyenne et du sentiment d'appartenance à la nation française.
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  13. Non, pas-du-tout,  @chehemomarmohamed3867  , mais qu'il y a 10 millions de musulmans qui gardent le silence face aux crimes des plus fanatiques d'entre eux. Étant corse, je vais vous raconter ce qui suit : en 1998, peu-après l'odieux assassinat du préfet Claude Érignac à Ajaccio, se produisirent les plus grandes manifestations populaires de l'Histoire de l'île, près de 60.000 corse, chiffre énorme et inégalé par rapport à la population totale de la corse, défilèrent en silence dans les rues d'Ajaccio, de Bastia et d'autres localités de l'île, derrière une banderole unique sur laquelle était écrit ce seul mot : "Basta". Ils ne firent pas cela pour s'excuser ni pour se justifier, ils n'étaient évidemment ni coupables ni responsables du crime imputable à une poignée de jusqu'auboutistes embarqués dans une dérive terroriste folle du type "Action directe", par exemple, non, ils le firent, en vertu d'un véritable sursaut civique, d'une authentique démarche citoyenne, pour dire "non !!", pour signifier aux assassins : "nous vous dénions tout droit à vous réclamer du peuple corse, le peuple corse c'est nous, pas vous". Eh bien, le jour, que l'on attend toujours après tant ce drames, où, dans le même état d'esprit, en vertu du même sursaut civique et de la même démarche citoyenne, des centaines de milliers, voire un, deux, ou trois millions de musulmans de France défileront en silence dans les rues de Paris et autres grandes villes de France, derrière ce seul mot d'ordre : "PAS EN NOTRE NOM", sans aucune ambiguïté, sans manoeuvres dilatoires à travers les théories conspirationnistes les plus délirantes, ce jour-là et ce jour-là seulement, il n'y aura plus d'amalgame. Le "pas d'amalgame" ça doit pouvoir se mériter, quelque-part. Après tout, quand ils s'agissait de dénoncer quelques caricatures, une déclaration mal interprétée du pape Benoît XVI ou les lois laiques de la France, les musulmans ont montré qu'ils savaient manifester en masses à travers le monde, et, en France, qu'ils savaient se mobiliser nombreux pour soutenir Gaza, fort légitimement, d'ailleurs, à l'été 2014, ou dans cette "marche contre l'Islamophobie" du 19 novembre 2019 au cours de laquelle on dénonça abusivement comme prétendument "liberticide", la loi de 2004 sur le respect de la neutralité laïque dans l'enseignement public primaire et secondaire, et où l'on arbora d'odieux pastiches de l'étoile jaune de sinistre mémoire, totalement hors de propos...
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  19. Ben, justement non,  @ak57roswell84 , et vous le sauriez si vous connaissiez un-peu l'Histoire de l'irrédentisme italien revendiquant l'annexion de la Corse, dès la seconde moitié du XIXème siècle, avec le président du Conseil Crispi et Giuseppe Garibaldi qui disait : "La Corsica e Nizza sono francese comme io sono tartaro" ("La Corse et Nice sont françaises comme moi je suis tartar"), et, surtout, à l'époque du régime fasciste au cours de laquelle cette propagande irrédentiste et cette revendication annexionniste furent les plus intenses. Elle se heurtèrent au refus quasi unanime des corses magnifiquement illustré par le fameux serment de Bastia prononcé le 4 décembre 1938 par une foule immense : "Face au monde, de toute notre âme, sur nos gloires, sur nos tombes, sur nos berceaux, nous jurons de vivre et de mourir Français". Ce refus viscéral face à la menace bien réelle d'une annexion italienne expliqua une Résistance plus précoce et plus nombreuse qu'ailleurs en France, aboutissant à l'ordre d'insurrection générale au soir du 8 septembre 1943, point de départ de la libération anticipée de l'île. Les Corses ont passionnément aimé et servi une France qui ne leur a jamais témoigné qu'indifférence en retour, quand ce n'était pas du mépris pur et simple, qui a pu offir des destins individuels souvent prestigieux à des corses, mais toujours au prix de l'expatriation, mais a toujours refusé un destin collectif à la Corse et aux corses chez eux. Finalement, dans ce que l'on appelle depuis des décennies "le problème corse" ou "la question corse", il y a un-peu quelque-chose qui ressemble à du dépit amoureux. L'homme politique continental a nous avoir sans-doute le mieux compris fut Michel Rocard qui a d'ailleurs choisi de reposer de son dernier sommeil au cimetière du village de sa dernière compagne, Monticellu, mais il était intelligent, lui....
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