Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "документальные фильмы imineo" channel.

  1. 1
  2. 1
  3.  @Bracus.Reghusk  et @Celtique bolga, contrairement à ce que croient les "pinzuti", "Bonaparte" n'est pas la francisation de "Buonaparte" mais sa corsisation. En effet, "Buonaparte" ça veut dire, littéralement, la "bonne part" ou le "bon parti", or, en Corse, l'adjectif italien "buono", "buona" au féminin, s'est toujours prononcé "bonu" ("u" se prononce "ou"), "bona" au féminin. Aussi, les Buonaparte d'Ajaccio, descendant d'un arbaletrier natif de Sarzana, au confins liguro-toscans, arrivés là au début du XVIème siècle, mais qui ne cessèrent de nouer des alliances matrimoniales avec des familles de notables corses des villages de l'intérieur, les Tusoli et les Bonnelli de Bocognano (Napoléon avait une foule de cousins dans ce village de la haute-vallée de la Gravona), les Costa de Bastelica et les seigneurs Bozzi de la pieve du Taravu, par exemple, passèrent régulièrement d'une orthographication de leur patronyme à l'autre au gré des circonstances. Ainsi, Carlo-Maria, le père de Napoleone, était il "Bonaparte" tant qu'il était à Corte, auprès de Pasquale Paoli dont il était le secrétaire et l'un des lieutenants, pour redevenir "Buonaparte" à son retour à Ajaccio, après la défaite corse de Pontenovu du 8 mai 1769, histoire de rappeler opportunément aux nouveaux maîtres français, alliés et protecteurs de Gènes, ses lointaines origines ligures. Bien plus tard, Napoléon opta définitivement pour "Bonaparte" parce que c'est vrai qu'à l'oreille, ça pouvait sonner plus français que "Buonaparte". Par contre, il a bien francisé son prénom, Napoleone, se prononçant "Nabulione" en corse, qui n'avait jamais existé en France avant lui. Je reconnais que tout ça, il faut être corse et, même, corsophone, comme moi, pour le savoir.
    1
  4. 1
  5. 1
  6. 1
  7. 1
  8. 1
  9. 1
  10. 1
  11. 1
  12. 1
  13. 1
  14. 1
  15. 1
  16. 1
  17. 1
  18. 1
  19. 1
  20. 1
  21. 1
  22. 1
  23. 1
  24. 1
  25. 1
  26. 1
  27. 1
  28. 1
  29. 1
  30. 1
  31. 1
  32. 1
  33. 1
  34. 1
  35. 1
  36. 1
  37. J'étais dans ma dixième année et, pour moi, avec mes yeux d'enfant, Mai 68 se résumait à des grandes vacances anticipées à raison de l'école fermée pour cause de grève générale, ainsi-qu'aux bateaux de la Marine nationale venant ravitailler notre île coupée du continent et que nous allions visiter au port de Bastia. Je me souviens également d'une manif bien tranquille des syndicats, de la gauche, parti communiste en particulier, avec quelques lycéens dans le cortège, sur le boulevard Paoli. Le gauchisme ne faisait pas vraiment recette dans une île structurellement conservatrice, alors très largement gaulliste et avec une jeunesse peu politisée d'autant plus qu'à l'epoque, faute d'université sur place, on était obligé de partir sur le Continent pour poursuivre des études supérieures après le Bac. En fait, la contestation et la politisation de la jeunesse sont arrivées chez nous trois ou quatre ans plus tard à la faveur de l'émergence du nationalisme corse contemporain d'abord principalement autonomiste avant que l'indépendantisme ne commence vite à s'affirmer de plus en plus ouvertement, le tout accompagné du "Riacquistu" culturel et du bouillonnement intellectuel de nos "università d'estate" ("universités d'été") in Corti, animées à la faveur du retour estival de nos étudiants. Notre Mai 68 à nous ce fut les grandes manifestations contre les "boues rouges" en 1973, celles des agriculteurs à Ajaccio en août 1974 et, surtout, la fusillade d'Aleria et les émeutes de Bastia fin août 1975. Puis, au printemps 1976, ce fut la naissance explosive du FLNC.
    1
  38. 1
  39. 1
  40. 1
  41. 1
  42. 1
  43. 1
  44. 1
  45. 1
  46. 1
  47. 1
  48. 1
  49. 1
  50. 1