Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "Violences en Nouvelle-Calédonie : Nouméa se réveille sonnée après une nuit d'émeutes" video.

  1. 15
  2. 3
  3. 3
  4. 2
  5. 2
  6. On voit que vous ne savez rien de l'Histoire de la Corse,  @Brickolas94700  . Renseignez vous un-peu avant de dire n'importe-quoi, en particulier sur ce qui s'est passé de crucial dans notre île au XVIIIème siècle, à savoir la naissance d'une nation, sa consolidation ave la Constitution corse du 18 novembre 1755, première constitution écrite de l'Histoire fondée sur la souveraineté du peuple, et son écrasement par la monarchie française à la bataille de Pontenovu le 8 mai 1769. La Corrse n'est certes pas une colonie mais, à certains égards, elle a parfois été traitée comme telle. Et dire que le peuple corse qui possède sa langue, son identité culturelle et son Histoire propre, très spécifique, n'existerait pas ou plus, est une véritable hérésie. En juin 1914, dan le numéro unique de l'éphémère revue en langue corse "A Cispra", du nom de ce mousquet qui armait les soldats et miliciens de Pasquale Paoli au XVIIIème siècle, sans-doute l'acte de naissance du nationalisme corse contemporain, les poètes Saveriu Paoli et Ghjacumu-Santu Versini écrivaient : "A Corsica ùn hé mica un dipartimente francese, mà una nazione vinta chi ha da rinasce" ("La Corse n'est pas un département français, mais une nation vaincue qui va renaître"), historiquement parlant c'est totalement vrai. Quand on ne sait rien de rien on ferme sa grande gueule. D'ailleurs, les liens entre indépendantistes corses et indépendantistes kanaks sont anciens et étroits, des représentants de la Kanaky étant toujours invités et présents, chaque été, depuis les années 80, aux "Ghjurnate internaziunale di Corti" ("Journées internationales de Corte").
    1
  7. Comme j'ai été scandaleusement censuré de manière totalement arbitraire, je reprends mon explication,  @Brickolas94700 . Vous ne connaissez manifestement rien à la Corse et à son Histoire et je vous recommande donc de vous documenter sérieusement à ce sujet, notamment sur la période cruciale du XVIIIème siècle qui, à travers la longue révolution corse contre Gènes, a vu la naissance d'une nation, sa consolidation à travers la Constitution corse du 18 novembre 1755, première Constitution écrite de l'Histoire fondée sur la souveraineté du peuple, et son écrasement par les armées du roi de France à la bataille de Pontenovu le 8 mai 1769. Le peuple corse existe bel et bien, figurez vous, enraciné dans sa terre, à travers son Histoire bien spécifique, sa langue et son identité culturelle si particulière comme en témoignent notamment ses polyphonies traditionnelles. La Corse dans la France n'a certes jamais été juridiquement et administrativement une colonie, mais, à certains égards, elle a parfois été traitée comme telle. En juin 1914, dans l'éphémère revue en langue corse "A Cispra", du nom de ce mousquet qui armait les troupes nationales corses au XVIIIème siècle, les poètes Saveriu Paoli et Ghjacumu-Santu Versini écrivaient : "A Corsica ùn hé mica un dipartimente francese, mà una nazione vinta chi ha da rinasce" ("La Corse n'est pas un département français, mais une nation vaincue qui va renaître"), historiquement c'est parfaitement vrai. En fin, les liens entre indépendantistes corses et indépendantistes kanaks sont étroits et fort cordiaux depuis au moins les années 80, des représentant de la Kanaky étant d'ailleurs toujours invités et présents chaque été, depuis des décennies, aux "Ghjurnate internazionale di Corti" ("Journées internationales de Corte"). Eux, au moins, contrairement à vous, apparemment, ils savent qui nous sommes.
    1
  8. ​D'abord,  @Brickolas94700  , l'idée de "patrie" corse est très ancienne, dès l'époque médiévale les corses parlaient de "patrie" s'agissant de leur île et se nommaient "compatriotes" entre eux, le grand condottiere du XVIème siècle Sampieru Corsu, ennemi implacable de la domination génoise, ayant même fait graver sur son épée : "Pugna pro Patria". Ce sentiment patriotique quasiment instinctif donna naissance à une véritable conscience nationale et à l'édification progressive d'une véritable "nation corse" souveraine au cours de la longue révolution corse contre Gènes commencée fin décembre 1729 et qui ne s'achèvera que par son écrasement par les armées du roi de France en mai 1769. Cette nation, sous l'impulsion de Pasquale Paoli, véritable précurseur de la mise en œuvre des idéaux démocratiques du Siècle des Lumières, se dota de sa propre Constitution le 18 novembre 1755, première constitution écrite de l'Histoire fondée sur la souveraineté du peuple qui fit d'ailleurs l'admiration de toutes l'Europe des "Lumières", Rousseau et Voltaire en particulier, Paoli étant particulièrement connu de ses contemporains, jusqu'aux futurs Etats-Unis d'Amérique où, de nos jours encore, sept villes portent son nom. Voici, de mémoire, la traduction en français du préambule de cette Constitution corse qui dit déjà tout en peu de mots, près de 21 ans avant la déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique et près de 34 ans avant la Révolution française de 1789 : "La Diète générale du peuple de Corse, légitimement maître de lui même, convoquée, selon les formes établies, par le "général (Paoli avait le titre de "général de la nation") ces 16, 17 et 18 novembre 1755. Ayant reconquis sa liberté, désireux de donner à son gouvernement une forme stable et durable en le transformant en une constitution propre à assurer la félicité de la nation, décrète et a décrété...", suit le corps même du texte constitutionnel. Mais enfin, tout cela est très largement documenté, juste un-peu de curiosité intellectuelle, une bonne utilisation de ton moteur de recherche et tu sauras tout....
    1
  9. 1
  10. L'ambition de Sampieru, homme de son temps pétri de la mentalité féodale de son temps,  @Alkroxtv1694  , était de rétablir à son profit la dignité de "comte de Corse" existant depuis Sinucellu di Cinarca dit Ghjiudice, au XIIIème siècle, et sans cesse revendiquée par les seigneurs cinarchesi depuis, sous la suzeraineté du roi de France, ce qui n'était pas tout-à-fait la même chose qu'un rattachement pur et simple au royaume de France. La Corse fut érigée en "royaume" une première fois durant la seconde moitié du XIVème siècle quand le Pape en investit le roi d'Aragon, d'où la rivalité avec Gènes qui contrôlait la Corse depuis la défaite de Pise à l'extrême fin du siècle précédent. Les aragonais tenteront de s'appuyer sur les féodaux corses du sud, allant même jusqu'à nommer l'un d'entre eux, Vincentellu d'Istria, durant la première moitié du XVème siècle, Vice--roi, pour asseoir leur souveraineté sur l'île, mais Gènes finira par l'emporter. Elle finira par rétablir la titulature de "Regno di Corsica", "Royaume de Corse" durant la seconde moitié du XVIème siècle en s'en attribuant la couronne. C'est en janvier 1735 que les "nationaux" corses proclament une première fois l'indépendance du "Regno di Corsica" dont la vierge Marie est proclamée symboliquement la souveraine. L'année suivante, 1736, c'est le bref épisode de la monarchie constitutionnelle de Théodore de Neuhoff élu "Roi des Corses". Dans le cadre de la longue Révolution corse du XVIIIème siècle, la France intervint à plusieurs reprises au profit de Gènes de plus en plus endettée à son égard et c'est bien pour ça que le traité franco-génois de mai 1768, loin d'être une vente avec transfert de souveraineté, était juridiquement une simple mise en gage, d'où une équivoque de plus de 20 ans laissant planer sur l'île la menace théorique d'un éventuel retour à Gènes, équivoque qui ne sera levé que par le décret législatif d'intégration voté le 30 novembre 1789 par l'assemblée constituante. C'est la Révolution qui a vraiment fait la Corse française, pas la monarchie.
    1
  11. S'il ya une constante dans l'Histoire de la Corse,  @Alkroxtv1694 , ce n'est pas tant la recherche d'une indépendance totale stricto-sensu, ça, même Pasquale Paoli n'y a jamais cru sur le long terme, mais celle de ce que les anglo-saxons appellent le "self-government", à savoir la solution d'une Corse se gouvernant elle-même selon ses propres lois sous la protection négociée d'une puissance extérieure moyennant quelques avantages stratégiques, parfois fiscaux, consentis à cette dernière. Cela se retrouve, après la grande révolte antiféodale de 1359 plus ou moins téléguidées par Gènes, dans la Convention de la même année qui aurait été conclue entre ladite "Commune de Corse" et la Commune de Gènes mais que cette dernière transformera rapidement en domination pure et simple, cela se retrouve également aux ambitions anti génoises des féodaux du sud de l'île par rapport à la Monarchie Aragonaise puis à celles de Sampieru par rapport à la monarchie française dont il n'a jamais recherché que la suzeraineté, jamais la fusion pure et simple au royaume de France. Cela se retrouve aussi dans les négociations avortées de 1767-1768 entre Paoli de le duc de Choiseul, le second roulant le premier dans la farine puisque, dans le même temps, il négociait secrètement avec Gènes ce qui allait aboutir au très équivoque traité franco-génois de mai 1768, paradoxalement intitulé "Traité sur le maintien de la souveraineté de la République de Gènes sur l'Isle de Corse", par lequel la république de Gènes confiait provisoirement au Roi de France l'exercice de sa souveraineté sur la Corse en gage du remboursement futur de sa dette énorme contractée au cous des précédentes années au crédit de la Couronne de France. certes, c'était un-peu une "vente" déguisée car, dans les faits, le remboursement génois était considéré comme factuellement impossible, mais enfin, théoriquement, Gènes était censée retrouver le plein exercice de sa souveraineté sur l'île si elle arrivait à rembourser totalement sa dette. Ce fut bien d'ailleurs comme une "vente déguisée" que Paoli commenta ce traité unique en ces termes : "Ils nous ont vendus comme un troupeau de brebis. On ne sait qui l'on doit détester le plus entre celui qui nous vend et celui qui nous achète", ajoutant : "Gènes est vaincue et ne peut donc se prévaloir d'un quelconque droit de souveraineté sur la Corse et quand-bien même elle l'aurait pu, elle ne pouvait s'en défaire au profit d'une autre puissance sans le consentement express des Corses", première affirmation dans l'Histoire du "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", d'où la guerre franco-corse ayant duré une année entière. Cette équivoque de 20 ans fit beaucoup hésiter le roi pour savoir s'il était juridiquement valable de convoquer des députés de la Corses aux Etats généraux de 1789, d'où leur arrivée tardive à Versailles à l'été 1789. Ce fut d'ailleurs pour lever la menace théorique d'un éventuel retour à la domination génoise que les députés de la Corse demandèrent à l'Assemblée constituante de clarifier les choses, avec l'appui de Mirabeau, d'où le décret législatif du 30 novembre 1789 proclamant "l'Isle de Corse partie intégrante" non-pas de la "nation française" mais de "l'empire français" au sens latin d'Imperium et ses habitants "régis par la même Constitution que les autres français"". Enthousiaste, Paoli salua ce texte en ces termes : "l'union avec la libre nation française n'est pas servitude, mais participation de droit", preuve qu'il concevait cette union comme l'association librement consentie entre deux nations communiant dans le même idéal de liberté et non comme l'absorption pure et simple de la petite nation insulaire par la grande nation continentale, interprétation source de malentendus et d'inévitables dissension futures qui aboutiront à la rupture de l'été1793 et à l'éphémère Royaume Anglo-corse doté de sa propre Constitution parlementaire adoptée en avril 1794, sorte de préfiguration, sur le papiers, des futurs dominions de l'Empire britannique. D'ailleurs Paoli s'opposera politiquement au vice-roi britannique, Sir Gilbert Elliott, qui ne respectait pas vraiment cette Constitution et s'appuyait plus sur les royalistes locaux revenus d'émigration que sur les patriotes corses, de sorte que le roi Georges fit par rappeler poliment mais fermement le vieux patriote corse à Londres vers où il s'embarqua pour son dernier exile, fin octobre 1795, soit un ans avant que Bonaparte ne récupère l'île dans la foulée de la Campagne d'Italie. Finalement, cette recherche constante du "self-government", d'une manière ou d'une autre, dans l'Histoire de la Corse, de nos jours, elle porte un nom, "autonomie interne"....
    1
  12. 1
  13. La Corse a été "fondée" par les peuples gréco-romains,  @Alkroxtv1694  ?, pourquoi, il n'y avait personne dans l'île avant eux ? Et les mégalithes, édifices dit "torréens", "stazzone" (dolmens) et "stantari" (statues-menhirs) que l'on peut trouver ça et là dans l'île, surtout dans le sud, c'est qui qui les avait créés. La vérité c''est qu'alors que leurs prédécesseurs phocéens, syracusains, étrusques et carthaginois s'étaient tous cantonnés sur le littoral oriental de l'île autour des villes d'Alaliê (Aleria) et de Portus-Siracusanus, les Romains, fondateurs de la cité de Mariana, furent les premiers à étendre progressivement leur domination sur l'ensemble de l'île, jusque dans sa montagne intérieure a prix d'une longue guerre de pacification d'un siècle entier contre les autochtones qu'il baptisèrent eux-mêmes les "Corsi". Enfin, quand tu dis "les italiens" par rapport aux "Corses" c'est totalement anachronique, absurde même. En effet, jusqu'au Risorgimento du XIXème siècle accouchant d'un Etat-Nation italien uni et d'un "peuple italien" unique, l'Italie n'était qu'une "expression géographique", selon le mot du chancelier autrichien Metternich, tout au plus une civilisation ayant en commun l'héritage latin et, depuis Dante Alighieri, le toscan littéraire comme langue écrite et savante commune, sans pour autant annihiler l'infinité des dialectes locaux souvent riches en expression littéraire, poétique surtout, comme ça a, par exemple, toujours été le cas du Vénitien, du Piémontais, du Napolitain et du Sicilien, entre autres. En ce temps là, on ne parlait pas du "peuple italien" mais "des peuples de l'Italie", ensemble géographique péninsulaire et insulaire, peuples souvent farouchement opposés les uns aux autres et être "italien" n'avait pas plus de portée dans sa signification qu'être, par exemple, "latino-américain" aujourd'hui. Dans ce sens là et dans ce sens là seulement, les Corses, un de ces nombreux peuples de l'Italie, se sentaient naturellement italiens, ce qui ne les empêchait nullement d'avoir leur propre sentiment patriotique et, progressivement, leur propre aspiration nationale. D'ailleurs, ce fut bien contre une cité-Etat de l'Italie péninsulaire, Gènes, que se construisit la nation corse. Maintenant, peut être que si la Corse n'était pas devenue française entretemps, elle se serait naturellement agrégée au nouvel Etat-Nation italien issu du Risorgimento du XIXème siècle, mais sans forcément abdiquer tout particularisme comme, par exemple, sa voisine la Sardaigne qui est bien une collectivité autonome au sein de la République italienne avec son propre drapeau à quatre têtes de Maures.
    1
  14. Vous connaissez bien mal l'Histoire de la Corse à cette époque,  @Brickolas94700  , aussi, comme je ne vais pas me fatiguer à vous faire un cours d'Histoire, je vous invite à utiliser votre moteur de recherche pour connaître en détail la longue Révolution corse du XVIIIème siècle, la période paoline de juillet 1755 à mai 1769 en particulier, les conditions historiques exactes dans lesquelles la Couronne de France s'empara de la Corse en 1768-1769, car il fallut une guerre franco-corse d'une année entière pour y arriver, et la nature juridique exacte du traité franco-génois du 13 mai 1768, paradoxalement intitulé "Traité sur la maintien de la souveraineté de la République de Gènes sur l'isle de Corse", qui était une mise en gage en attendant le très hypothétique remboursement par Gènes de sa dette colossale contractée au profit de la Couronne de France, et non une véritable vente, et tout ça sur une île qui s'était érigée de fait en nation souveraine depuis des années, et où Gènes ne tenait plus que les présides de Bastia, Calvi, Ajaccio et Bonifacio seulement grâce à la presence de garnisons françaises, d'abord de 1756 à 1759, puis depuis 1764, en vertu des deux traités de Compiègne. Souveraineté génoise toute théorique, donc, d'autant plus que la République de Gènes avait été littéralement humiliée en 1767 par la prise de l'île de Capraja par la jeune marine nationale corse fondée par Pasquale Paoli. Je vous livrerai simplement ce que déclara Paoli en apprenant l'existence de ce traité : "Gènes est vaincue et ne peut donc plus se prévaloir d'aucun droit de souveraineté sur la Corse, et quand bien même elle le pourrait encore, elle ne pouvait s'en séparer au profit d'une autre puissance sans le consentement express des corses", première affirmation dans l'Histoire du droit des peuples à disposer d'eux mêmes. Ce qui est vrai, c'est que ce traité franco-génois tres juridiquement ambiguë qui contenait en plus une clause secrète prévoyant le versement à Gènes par la Couronne de France de deux millions de livres tournois sous le pretexte de frais d'entretien de fortifications, fut bien interprétée par ses contemporains comme une "vente déguisée", d'autant plus que le remboursement de la colossale dette génoise à la France était plus qu'improbable. Ainsi, Paoli déclara t il également : "Ils nous ont vendus comme un troupeau de moutons.... On ne sait qui détester le plus entre celui qui nous vend et celui qui nous achète". Quant à Voltaire, dont un chapitre de son "Siècle de Louis XV" était consacré à la Corse, il commenta ce honteux traité franco-génois en concluant par ces mots : "Restait à savoir si des hommes ont le droit de vendre d'autres hommes, mais c'est une question qui ne sera jamais examinée dans aucun traité". Il écrivit également ce qui suit, évoquant la bataille finale de Pontenovu du 8 mai 1769 : "Le courage des corses fut si grand que sur un pont enjambant la rivière Golo, ils firent un rempart de leurs morts, les blessés venant se mêler aux morts pour affermir ce rempart.... On ne voit de telles actions que chez les peuples libres". Dernière citation, celle par laquelle commence une lettre ardente écrite à Paoli le 12 juin 1789 par un jeune officier d'artillerie : "Général, je naquis quand la patrie périssait, trente mille Français, vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans des flots de sang, tel fut le spectacle qui vint le premier frapper mes regards......". Ce jeune officier se nommait Nabulione Bonaparte...
    1