Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "Orages en Corse: ils racontent l'enfer" video.
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Cummincia, allora, @searchandrescue2845 , ad amparà a parlà e scrive a lingua nostra cumm'ellu ci vole per pudé trasmettela a i to figlioli...... E pô, se ricullemu u filu di u tempu senza limiti, avemu tutti antenati ghjunti d'altrô, i Bunifazinchi, i Calvesi, parechji Bastiacci e Aiaccini di vechja sterpa, per esempiu, so quasi tutti di sterpa genuvesa, diciaresti ch'ell'ùn so mica corsi ?.....
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Les Pieds-Noirs arrivés en Corse à partir de 1962, @searchandrescue2845 , et bien mieux accueillis que sur le Continent, au départ, ne se résumaient pas, loin-de-là, aux quelques gros exploitants agricoles "colons" de la Plaine Orientale avec leur "vinaccia", ceux-là étant d'ailleurs presque tous progressivement partis dopu l'affare d'Aleria in aostu 1975, la plupart d'entre-eux étaient de braves gens ordinaires, la plupart du temps de condition modeste, qui se sont parfaitement intégrés à la vie insulaire. D'ailleurs, près de la moitié des rapatriés d'Afrique-du-Nord venus s'installer dans notre île étaient eux-mêmes d'origine corse tant nos compatriotes étaient nombreux en Algérie, en Tunisie et au Maroc à l'epoque coloniale, comme, par exemple, ces gens de Cargèse, tous de lointaine origine grecque, qui avaient fondé ce village de Sidi-Merouane, en Algérie, où même les Arabes du coin avaient appris à parler le corse à leur contact. Un de mes meilleurs amis d'enfance et de jeunesse était le fils de rapatriés de Tunisie qui avaient une ferme à Alistru, des gens qui, bien que n'étant pas corses d'origine eux-mêmes, avaient su s'intégrer parfaitement à la "vita corsa", et je le considère comme étant aussi corse que moi. Longtemps, on disait, dans notre île : "La Corse a le don de fabriquer des corses", ce qui fut longtemps tout-à-fait vrai, d'où mon attachement à cette conception du peuple corse conçu comme une "communauté de destins" et non comme une communauté étroitement ethnique.
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Tu sais, @searchandrescue2845 , si la spécificité "ethnique" des corses est évidente, éclatante même, dans le cadre de l'ensemble national français, elle est, par-contre, infiniment plus relative par rapport à l'ensemble culturel et linguistique italien ainsi-que j'ai pu le constater lors de mes séjours en Italie, à Rome, notamment, où quand je parlais in lingua corsa, personne ne voulait croire que j'étais un touriste étranger tant le vieux dialecte "romanesco" du quartier du Trastevere est une copie conforme du corse. Sur la langue, lire le remarquable ouvrage du professeur Pasquale Marchetti, datant des années 80, "La corsophonie, un idiome à la mer", tout y est dit. Pour moi, bien plus que la langue et la culture, c'est l'Histoire qui fait qu'il y a un peuple corse, par cette véritable conscience nationale qui s'est progressivement forgée dans notre île au cours des siècles pour trouver son aboutissement et sa pleine consécration dans la longue Révolution corse du XVIIIème siècle, et quiconque fait sienne cette conscience nationale corse fait partie du peuple corse, quelles que puissent être ses origines.
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Il faut être réaliste et pragmatique, @searchandrescue2845 , les corses de vieille souche comme moi et peut-être toi sont aujourd'hui objectivement quasiment minoritaires dans l'île, dans ces conditions, pour que vivent le peuple et la nation corses, pour qu'ils aient un avenir, la "communauté de destins" n'est pas seulement une option philosophique, c'est une nécessité très concrète, la seule solution, à terme, pour continuer à exister. En d'autres termes il convient de tout mettre en œuvre pour que la Corse se remette à "fabriquer des corses" comme jadis.
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