Comments by "Missiavu" (@missiavu) on "Colonna: révélations sur ses derniers mois en prison" video.

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  3. Tu as tout faux, toi : il ne faut pas confondre le "nationalisme" des peuples dominés, voire niés, qui n'est que volonté émancipatrice avec celui des nations souveraines et reconnues dont personne ne conteste l'existence. Les références idéologiques d'Yvan Colonna étaient de gauche, figure toi, d'extrême-gauche, même, anti-colonialistes et anti-impérialistes, avec Che Guevara pour icône comme c'était le cas pour la plupart des "natios" corses de sa génération. Il était même connu, chez lui, à Cargèse, pour avoir, dans les années 80, défendu bec et ongles un vieil immigré marocain outrageusement exploité par son employeur, rapatrié d'Afrique-du-Nord, en faisant implicitement planer sur ce dernier la menace du FLNC. Écoute et fais toi traduire les chansons engagées de tous les groupes corses depuis près de 50 ans, tous proches de la mouvance nationaliste, elles sont toutes nettement marquées à gauche. Quant à la grande référence historique du "nationalisme" corse, toutes tendances confondues, des autonomistes réformistes aux indépendantistes révolutionnaires, c'est Pasquale Paoli, précurseur des idéaux démocratiques et humanistes du Siècle des Lumières, auteur de la Constitution corse du 18 novembre 1755, première constitution écrite de l'Histoire fondée sur la souveraineté du peuple et premier chef d'État européen à avoir accordé l'égalité des droits et la pleine citoyenneté aux Juifs, près de 30 ans avant la Révolution française, dans le genre "raciste" et "facho" on peut faire pire, non ? Enfin, si pour toi, la Corse idéale c'était celle tenue en laisse par ces dynasties politiques familiales, relais locaux dociles du pouvoir central, qui se partageaient un pouvoir absolu reposant sur un système clientéliste structurel conjugué à une fraude électorale chronique, véritable confiscation du principe démocratique au service d'une domination semi-coloniale, grand-bien te fasse, chacun ses valeurs, hein ?......
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  8. Les dominés ont toujours eu une mauvaise image aux yeux des dominants, les vaincus aus yeux des vainqueurs, les colonisés aux yeux des colonisateurs,  @MrPedro9128 , ça fait partie de l'Histoire. Pied-noir, il y a plus de 60 ans, tu aurais eu le même mépris pour les Algériens, pionnier Américain, Afrikaner ou Australien, au XIXème siècle, tu aurais eu le même mépris pour Amérindiens, les Bantous ou les Aborigènes. Il faut justifier sa domination et pour ça, il faut dévaloriser, diaboliser, même le dominé, c'est classique. Tiens, ce Napoléon Bonaparte, arriviste et opportuniste de génie, que tu sembles tant admirer, voilà comment débutait une lettre fameuse qu'il écrivit au vieux gêneral Paoli le 12 juin 1789 : "Général, je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français, vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans des flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards". Son extrémisme agaçait d'ailleurs beaucoup l'homme de mesure et de modération qu'était le vieux patriote corse, surtout venant du fils de ce Carlu-Maria Bonaparte, son ancien secrétaire et l'un de ses lieutenants durant la guerre franco-corse de 1768-1769, qui, après la défaite finale des corses à Pontenovu, dans la nuit du 8 au 9 mais 1769, n'avait pas hésité, à son retour à Ajaccio, à tourner casaque en offrant ses services au comte de Marbeuf, gouverneur militaire de l'île, devenant ainsi son protégé. Napoléon et ses frères, ardents patriotes corses et partisans inconditionnels de Paoli, feront la même volte-face à la fin du printemps 1793 en ralliant le camps jacobin à la dernière minute pour assurer la fortune future du clan familial. L'esprit de clan, c'est ce sur quoi se sont toujours appuyés les divers conquérants pour assurer leur domination sur l'île selon la vieille maxime du "diviser pour régner".
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